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Ignacio Cassis, Conseiller fédéral, lors de l’inauguration au palais des Nations de la fresque (page 5) de l’artiste francosuisse Saype, le 26 juin 2020. Elle a été offerte par la Suisse pour célébrer le 75e anniversaire de la signature de la Charte des Nations Unies. © VALENTIN FLAURAUD POUR SAYPE

Ignacio Cassis, Conseiller fédéral, lors de l’inauguration au palais des Nations de la fresque (page 5) de l’artiste francosuisse Saype, le 26 juin 2020. Elle a été offerte par la Suisse pour célébrer le 75e anniversaire de la signature de la Charte des Nations Unies. © VALENTIN FLAURAUD POUR SAYPE

Paix et stabilité: La Suisse et l’ONU, des partenaires de dialogue fiables
8 Oct 2020

La Charte des Nations Unies a été signée il y a 75 ans, lors de la Conférence de San Francisco. Quand, venus des quatre coins du globe, les délégués se réunirent à cette fin au printemps 1945, le monde était bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui.

Marqués par deux guerres mondiales, des frontières nationales redessinées et une économie instable, les 50 États signèrent la Charte après d’intenses discussions. Leur objectif : maintenir une paix mondiale pérenne, garantir la sécurité internationale et promouvoir le développement de relations amicales entre les nations.

Le monde de 1945 ne peut guère être comparé à celui de 2020: la révolution numérique, par exemple, a transformé la planète Terre en un village global, transcendant les espaces et dissolvant le temps. La pandémie de COVID-19 nous montre une fois de plus à quel point nous sommes tous interconnectés. L’organisation multilatérale qu’est l’ONU conserve ainsi toute son importance, 75 ans après sa fondation. Nous avons besoin d’une enceinte où dialoguer et trouver des solutions communes.

La Suisse est le seul État qui ait adhéré à l’ONU à la suite d’une votation populaire en 2002.

La Charte des Nations Unies comme dénominateur commun

Acte de naissance de l’organisation, la Charte des Nations Unies est aussi l’un des documents les plus importants sur le plan mondial. Elle fournit un dénominateur commun permettant au monde entier de s’orienter. Grâce à la Charte, l’ONU jouit toujours d’une grande légitimité dans ses sphères d’action ainsi que pour l’élaboration des normes et standards internationaux. Presque tous les États du monde sont désormais membres de l’ONU, et leurs représentants y discutent pour résoudre ensemble les problèmes globaux.

La pandémie de COVID-19 nous montre une fois de plus à quel point nous sommes tous interconnectés. L’organisation multilatérale qu’est l’ONU conserve ainsi toute son importance, 75 ans après sa fondation.

Comme toute organisation, l’ONU n’est pas parfaite. Elle a connu des hauts et des bas tout au long de son histoire et doit s’adapter aux défis du XXIsiècle. La Suisse soutient les réformes en cours dans les domaines de la paix et de la sécurité, et encourage une culture de gestion moderne ainsi qu’un système de développement solide et efficace.

Les valeurs sur lesquelles se fonde la Charte des Nations Unies coïncident avec les valeurs suisses, inscrites dans la Constitution fédérale. La Suisse est le seul État qui ait adhéré à l’ONU à la suite d’une votation populaire. Ce fut d’ailleurs également le cas lors de son adhésion à la Société des Nations en 1920. Aujourd’hui, la Suisse peut se targuer d’être un membre actif, porteur de force et d’innovation. Se distinguant en particulier dans la promotion du droit international humanitaire et des droits de l’homme, ainsi que dans la promotion de la paix et du développement durable, elle est également appréciée pour ses bons offices et son rôle de médiateur dans des négociations difficiles. En tant que membre de l’ONU, la Suisse contribue à la résolution des défis mondiaux, ce qui est dans l’intérêt des Suisses et de l’ensemble des habitants de la planète.

La Suisse attachée à un ordre international pour la paix

Après son adhésion, la Suisse a assumé des mandats importants dans de nombreux organes: au Conseil des droits de l’homme, au Conseil économique et social et à la présidence de l’Assemblée générale. Le Conseil de sécurité fait exception. En 2011, le Conseil fédéral a donc décidé de présenter la candidature de la Suisse à un siège non permanent au Conseil de sécurité pour les années 2023–2024. Les élections auront lieu en juin 2022 à New York.

Ignazio Cassis, Conseiller fédéral, Tatiana Valovaya, UNOG Director-General

La Suisse soutient les réformes en cours dans les domaines de la paix et de la sécurité, et encourage une culture de gestion moderne ainsi qu’un système de développement solide et efficace.

De par sa taille et sa tradition humanitaire, la Suisse est très attachée à un ordre international fondé sur le droit. Sa prospérité repose sur la sécurité et la stabilité internationales. C’est pourquoi nous voulons contribuer à la bonne gestion des Nations Unies, et faire bénéficier le Conseil de sécurité de la longue expérience qu’a la Suisse en tant que bâtisseuse de ponts. Dans un contexte souvent polarisé, notre neutralité et notre réputation de pays stable et fiable représentent des atouts de poids. Remporter les élections avec un bon résultat serait le signe d’un mandat fort conféré par l’électorat et la preuve d’une assise solide. Au Conseil de sécurité, nous aspirons à apporter un plus pour la paix: la Suisse veut œuvrer pour la paix et défendre des solutions pacifiques.

En tant que pays hôte, nous sommes fiers d’accueillir le siège européen des Nations Unies et heureux du travail que la Genève internationale accomplit chaque jour pour la paix et la prospérité dans le monde. Nous nous engageons à faire converger vers la Genève internationale les forces capables de faire face aux défis futurs liés à la numérisation et aux nouvelles technologies. Nous recherchons les meilleures synergies possibles entre la science et la diplomatie afin de garantir un développement durable et pacifique pour les populations et les États, sous la houlette des Nations Unies. La Suisse a beaucoup à offrir et est prête à s’investir également au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. La Suisse, un plus pour la paix!

* Ignazio Cassis est conseiller fédéral, Chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
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