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Reprise en trombe pour le bassin annécien
4 Sep 2020

Le bilan du marché immobilier en 2019 présageait des conditions optimales pour 2020 sur la région annécienne. Après un arrêt brutal, le déconfinement a dopé l’activité. Pour combien de temps ?

En 2019, le marché immobilier du Grand Annecy suivait son rythme de croisière. La hausse légère et presque prévisible du prix médian des biens s’inscrivait dans une tendance régulière depuis la forte décote amorcée par la crise économique de 2008. Sur la région annécienne en 2019, le prix des maisons augmente de 11,5 % en un an et celui des appartements de 5,2 %. Toujours autant prisé, ce secteur géographique haut-savoyard affiche une moyenne de prix proche des 5000 € dans le neuf et l’ancien (à titre de comparaison : 2500 € à Grenoble), un niveau qui reste difficilement accessible aux petits budgets. À Annecy, 30 % des acquéreurs sont des  rentenaires, 18 % ont plus de 60 ans.

Neuf : plus de demande que d’offre

Dans le neuf, le prix moyen s’établit précisément à 5370 €, en augmentation de 10 % sur un an. La forte hausse des coûts de construction constatée en 2019 explique en partie cette progression. L’année dernière, et bien que son poids diminue en proportion, le Grand Annecy représentait 24 % du marché de la Haute-Savoie. Il reste le premier marché du département pour les logements collectifs en accession. Pour ce type d’habitat, « la baisse du volume de réservations était prévisible car l’offre, pourtant en augmentation en 2019, est probablement insuffisante au regard de la demande », précise Olivier Gallais, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) des Alpes. La demande est portée principalement par les acquéreurs de résidences principales (68 % du secteur marchand) suivis par des investisseurs dont la proportion (32 % en 2019) reste stable sur trois ans.

L’après Covid en fanfare

En 2019, surfant sur une situation économique saine, le marché immobilier du Grand Annecy se portait particulièrement bien. 2020 laissait augurer la même configuration optimale. Puis surgit la pandémie du COVID‑19. Le confinement imposé pour faire face à la crise sanitaire générait un coup d’arrêt brutal des transactions, caractérisé par une baisse de 70 % de l’activité notariale. Le déconfinement intervenu début mai a rimé avec emballement.

« Une reprise tonitruante, décrit Yannick Garnier, délégué pour le marché immobilier des deux Savoie à la Chambre interdépartementale des notaires de Savoie et Haute-Savoie par laquelle transite l’ensemble des achats/ ventes des deux départements.

Une vague d’acheteurs pressés a déferlé dans l’objectif de signer avant la rentrée scolaire de septembre. Rattrapage du passage à vide ou réelle embellie ? Il est trop tôt pour se prononcer, répondent les notaires qui demeurent optimistes : « La forte attractivité de la région annécienne devrait lui permettre de faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. ».

* Nathalie Truche
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