L’Orchestre des Nations (ODN) soufflera sa 10e bougie à Genève, le 2 septembre 2022, à l’occasion d’un concert exceptionnel dirigé par deux chefs de renommée internationale. Un événement unique à ne pas manquer. Fondateur de l’ODN, Antoine Marguier partagera le podium avec son mentor Roberto Benzi, dont la fabuleuse carrière de plus de 70 ans l’a mené à la tête des plus prestigieux orchestres de la planète. Le Victoria Hall accueillera cet événement, dès 20h, autour de la Symphonie n°6, dite Pastorale, de Ludwig van Beethoven, suivie d’un programme de musique de films.

Un instrument fraternel

Le « plus petit des grands orchestres » aime les grandes occasions et les temps de communion avec le public. Conçu pour rapprocher les peuples et favoriser le dialogue en portant un message universel de paix et de fraternité, il joue dans de nombreuses régions du monde. Il s’est par exemple produit en Corée en 2016 dans la zone démilitarisée qui divise le pays entre le Nord et le Sud.

Puisant dans son parcours de musicien globe trotter, Antoine Marguier développe une forme de « diplomatie culturelle ». Témoin du chamboulement provoqué en Europe « par la chute du mur de Berlin, il découvre la force de l’Orchestre des jeunes de l’Europe unie », au sein duquel il se produit à Moscou, en 1991, sous la baguette du chef Claudio Abbado et devant Mikhaïl Gorbatchev. « C’était un instrument puissant pour véhiculer des messages positifs de fraternité et transcender les frontières ! »

Roberto Benzi, éternel adolescent

Pour célébrer le 10e anniversaire de l’ODN, Antoine Marguier a donc invité son illustre mentor à partager le podium. Enfant prodige, Roberto Benzi a dirigé son premier orchestre à 11 ans. Il s’est retrouvé sous les feux de la rampe suite à la réalisation de deux longs-métrages par Georges Lacombe : Prélude à la gloire, en 1950, où il interprète avec passion son propre rôle ; et L’appel du destin en 1953. A 85 ans, Roberto Benzi n’a rien perdu de sa fougue et de sa jeunesse d’esprit. Il se dit « enchanté à l’idée de partager la Pastorale avec les musiciens amateurs de l’ODN, souvent très surprenants ».

La passion et l’enthousiasme de Roberto Benzi, qui a débuté sa carrière à l’âge de onze ans.

Pour l’amour de la musique

La particularité de l’ODN, c’est d’être constitué d’une soixantaine d’amateurs triés sur le volet : scientifiques du CERN, juristes ou parents au foyer, locaux et internationaux, ils représentent une quinzaine de nationalités. Ce qui les unit, c’est l’amour de la musique. « Je les fais travailler comme des professionnels et l’énergie qu’ils dégagent en concert est inimaginable », explique Antoine Marguier. « A la fin de chaque concert, il est très émouvant de les voir si heureux d’avoir déclenché autant d’émotions après s’être donnés à 100%. »

Ce faisant, l’ODN parvient à democratiser la musique, à dépoussiérer les standards qui semblent parfois réserver la musique classique à une élite. Après tout, « les grands compositeurs étaient des saltimbanques ».

Virtuoses !

Aux côtés de ces talents, l’ODN accueille régulièrement des solistes, parmi les plus célèbres virtuoses comme Maxim Vengerov, Gautier Capuçon, Khatia Buniatishvili, Camille Thomas ou Camille et Julie Berthollet. Tous se disent heureux de jouer avec l’ODN.


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