« À l’instar de musiciens qui s’accordent sur le « la », l’Orchestre des Nations (ODN) entend rapprocher les peuples en portant un message universel de fraternité. » La démarche d’Antoine Marguier, chef d’orchestre et fondateur de l’Orchestre des Nations, est forte. Une espérance, une indéfectible volonté de paix, qui reprend son souffle après une trop longue coupure due à la pandémie de coronavirus. Afin de toucher le plus grand nombre et dans tous les lieux possibles, de la salle de concert classique à un musée, en passant par la façade d’un immeuble.

Créé en 2011, l’Orchestre des Nations devient rapidement un symbole de partage interculturel. Véhiculant l’esprit et les valeurs des Nations Unies, il est pourtant une initiative totalement indépendante de l’organisation internationale, même s’il entretient des relations très étroites avec sa direction genevoise. Ainsi, Antoine Marguier voyage avec ses musiciens à travers le monde et les emmène même près de la frontière entre les deux Corée pour y célébrer la paix. Véritable ambassadeur de bonne volonté, l’orchestre fait rayonner dans le monde le nom de Genève et les valeurs séculaires qui ont pétri cette terre d’accueil. Au centre-ville également, où l’Orchestre investit régulièrement le Victoria Hall pour y donner des concerts aussi joyeux que chaleureux. Autant de passerelles pour connecter celle que l’on appelle la « Genève internationale » à la Cité de Calvin.

Prime à l’amateurisme

Au pupitre de l’ODN, Antoine Marguier virevolte, sourit, joue avec l’audience. Joue surtout avec ses fantastiques musiciens amateurs. Un mot que le chef d’orchestre lance toujours avec la même ferveur. « Amateurs ! Ils aiment la musique et c’est réciproque ! », comme le lui avait d’ailleurs soufflé son mentor Armin Jordan. Véritables amoureux de la musique, ils ont poursuivi des études instrumentales avant de s’orienter vers des parcours professionnels différents. Ainsi, ils représentent toutes les branches de l’activité humaine. Sciences, économie, journalisme, santé, droit, enseignement, restauration, ces passionnés de musique « répètent comme des professionnels » et cultivent un petit « supplément d’âme ». Flûtiste et membre du Conseil de fondation de l’Orchestre, Mariana Cossermelli explique d’ailleurs qu’elle peut exploiter des choses qu’elle n’aurait jamais pensé possibles : « Nous sommes poussés à atteindre nos limites et à les surpasser. »

De quoi attirer à leurs côtés, le temps de soirées mémorables, les solistes les plus renommés du moment, comme le violoniste russe Maxim Vengerov, la pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili ou encore le violoncelliste français Gautier Capuçon. « C’est quelque chose qui n’arrive jamais à des amateurs », ajoute Pauline Chappuis, violoniste et vice-présidente du Conseil de fondation. Au final, c’est une extraordinaire réussite autour d’une langue commune. D’ailleurs, creuset et symbole de la diversité genevoise, l’ODN rassemble autant de nationalités différentes que d’artistes, qui communiquent grâce au minutieux travail de pédagogie et de construction insufflé par Antoine Marguier.

Contre vents, marées et covid

La musique de l’ODN n’a jamais arrêté cet indispensable dialogue, même pendant la période troublée de la covid-19. Fidèle à sa conviction de jouer pour tout le monde, sans distinction, l’Orchestre avait pourtant pensé s’imposer un silence complet, le temps des restrictions sanitaires. Mais la créativité a fini par maintenir ses droits. D’abord, juste avant la tempête, grâce à ce reportage de la Télévision Suisse Romande qui a brossé le profil du « plus petit des grands orchestres ». Ensuite, au milieu des annulations dues aux divers confinements, l’Orchestre s’est mis au service de la Chaîne du bonheur en produisant un clip musical d’appel aux dons, en collaboration avec l’animateur Jean-Marc Richard et les artistes Camille et Julie Berthollet. Cette action a donné tout son sens à la fondation de l’Orchestre, imaginée notamment pour lever des fonds en faveur des plus démunis.

Flash-immeuble

À relever aussi ce moment-surprise, impensable et inoubliable, qui a vu les musiciens de l’ODN occuper les balcons d’un immeuble du quartier des Pâquis, en octobre 2021, le temps de se retrouver et d’offrir aux passants et aux habitants un moment de musique déconfinée, « sans personne à la porte qui demanderait la présentation d’un pass sanitaire ». Heureux de ces moments uniques, Antoine Marguier entend bien poursuivre son œuvre avec son équipe, plus mobilisée que jamais pour porter haut les partitions de la musique classique.

Demandez le programme 2022

Après 70 concerts en 10 ans :

La passion selon Marie de Louis Crelier

21 et 22 mai, 5, 11 et 12 juin-Neuchâtel, Lausanne, Paris, Genève, Fribourg

10 ans d’un orchestre PAS comme les autres avec Maestro Roberto Benzi

2 septembre-Victoria Hall, Genève

Concerts de poche, tout au long du printemps-Genève

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Toujours en mouvement, l’ODN accueille en permanence de nouveaux musiciens de la Genève INTERNATIONALE et LOCALE. Contactez-nous: info@orchestredesnations.com ou au +41774986694.

Appel à sponsors

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