EDITORIAL

EDITORIAL

Editorial – September 2022
1 Sep 2022

Multilingualism! Several centuries of history undermined by the growing dominance of English, stemming partly from the unprecedented development of our means of communication and exchange.

A large proportion of the 6,000 to 7,000 languages spoken in the world are predicted to die out this century. This impoverishment of our linguistic heritage will not fail to have an impact.

Given the importance of the issues in all areas of human activity addressed by international organizations, they have a particular interest in maintaining a level of linguistic diversity.

What about the UN? Since its creation in 1945, the General Assembly has adopted a number of resolutions on multilingualism, including the introduction of six official languages that must receive equal treatment: Arabic, Chinese, English, French, Russian and Spanish. Delegates can speak any one of these languages and their words are simultaneously interpreted into the other five. Official documents must be issued at the same time in all six languages.

In addition, the UN employs over 1,500 professionals working in the service of multilingualism. It also dedicates a special day to each official language to celebrate multilingualism and cultural diversity.

However, we must remain vigilant as English increasingly dominates meetings and a growing number of documents are produced in English.

In this issue, we invite you to discover the inner workings of the world of interpreters and translators, obscure but absolutely essential professions, and some initiatives taken by the UN to strengthen multilingualism.


Le multilinguisme ! Une histoire de plusieurs siècles mise à mal par la domination croissante de l’anglais en partie nourrie par un développement sans précédent des moyens de communication et d’échange.

De fait, une grande partie des quelque 6000 à 7000 langues parlées dans le monde est appelée à disparaître au cours du siècle. Un tel appauvrissement du patrimoine linguistique n’est pas sans conséquences.

Compte tenu de l’importance des questions traitées par les organisations internationales dans tous les domaines de l’activité humaine, elles sont concernées au premier chef par le maintien d’une certaine diversité linguistique.

Qu’en est-il de l’ONU ? Depuis sa création en 1945, l’Assemblée générale a adopté plusieurs resolutions sur le multilinguisme, parmi lesquelles l’instauration de six langues officielles devant être traitées sur un pied d’égalité : arabe, anglais, chinois, espagnol, français et russe. Un délégué peut s’exprimer dans n’importe laquelle de ces langues ; ses propos sont simultanément interprétés dans les autres langues.
Les documents officiels doivent paraître en même temps dans les six langues.

En outre, l’ONU emploie plus de 1500 spécialistes qui travaillent au service du multilinguisme. Elle consacre aussi une journée spéciale pour chacune des langues officielles afin de célébrer le multilinguisme et la diversité culturelle.

La vigilance s’impose toutefois car l’anglais domine de plus en plus les réunions et un nombre croissant de documents sont générés en anglais.

Dans ce numéro, nous vous proposons de découvrir les rouages du monde des interprètes et des traducteurs, ces métiers de l’ombre, ò combien essentiels, ainsi que certaines des initiatives prises par l’ONU pour renforcer le multilinguisme.

* Prisca Chaoui is the Editor-in-chief of UN Today.

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