EDITORIAL

EDITORIAL

Editorial – February 2023
3 Feb 2023

There are preconceived ideas about the civil service, whether national or international. Among them is the fact that civil servants perform the same tasks throughout their careers, that they are not called upon to change duty stations or fields of activity. What about the UN, an institution at the heart of the international civil service?

Firstly, the UN does not yet have a unified mobility policy. This is not surprising given the specific mandates of the agencies, funds and programmes that make up the UN family. Some of these entities have a mobility policy whereby staff members can change functions or duty stations during their career; others do not.

Secondly, attempts by the UN Secretariat to introduce a mobility policy over the past decades have been met with a series of obstacles. The most recent one was adopted in 2016. In view of the number of reported shortcomings, it was suspended by the current Secretary-General, António Guterres, upon taking office.

After months of negotiations between the administration and staff representatives, a new mobility policy has now been adopted.

One is entitled to question its viability insofar as at no time was the question of the costs that its application will generate ever discussed. This question is all the more legitimate given that the resources made available to the organisation by the Member States are shrinking.

However, this does not mean burying a policy that has just been born. This issue of the magazine therefore outlines the policy and describes what is being done in the diplomatic sphere and in the private sector, in particular through the example of Switzerland and the Pictet Group, one of Switzerland’s leading asset management banks. 

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La fonction publique, qu’elle soit nationale ou internationale, est l’objet d’idées préconçues. Parmi elles, le fait que les fonctionnaires exécutent les mêmes tâches tout au long de leur carrière, qu’ils ne sont pas appelés à changer de lieu d’affectation ou de domaine d’activité. Qu’en est-il au sein de l’ONU, une institution qui est au cœur de la fonction publique internationale ?

Premier constat : à ce jour, l’ONU ne s’est pas dotée d’une politique unifiée en matière de mobilité. Ce qui n’est pas étonnant compte tenu des spécificités du mandat des institutions, fonds et programmes qui forment la famille onusienne. Certaines de ces entités disposent d’une politique de la mobilité selon laquelle les membres du personnel peuvent changer de fonction ou de lieux d’affectation au cours de leur carrière ; d’autres n’en ont pas.

Deuxième constat : les tentatives d’instaurer une politique de la mobilité, menées par le Secrétariat de l’ONU au cours des dernières décennies, se sont heurtées à une série d’embûches. La dernière en date avait été adoptée en 2016. Au vu du nombre de défaillances signalées, elle a été suspendue par l’actuel Secrétaire général, Antonio Guterres, dès son entrée en fonction.

Au terme de longs mois de négociations entre l’administration et les représentants du personnel, une nouvelle politique de la mobilité vient d’être adoptée.

On est en droit de s’interroger sur sa viabilité dans la mesure où, à aucun moment, la question des coûts que va engendrer son application n’a été discutée. Une interrogation d’autant plus légitime que les ressources que les États membres mettent à la disposition de l’organisation rétrécissent comme une peau de chagrin.

Il ne s’agit pas pour autant d’enterrer une politique qui vient de naître. C’est pourquoi cette édition du magazine dresse les grandes lignes de cette politique; et décrit ce qui se pratique dans la sphère diplomatique et dans le secteur privé, notamment à travers l’exemple de la Suisse et du Groupe Pictet, une des plus importantes banques de gestion de fortune de Suisse.  

* Prisca Chaoui is the Editor-in-chief of UN Today.

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